Les participants au séminaire sur la cybercriminalité, organisé ce mardi à Libreville, ont appelé à une prise de conscience de nombreux risques encourus lors des attaques de cyber criminalité et comment les éviter. Mais également les mesures à prendre en cas d’attaque, selon la réglementation en vigueur.
Les experts ont soutenu, dans les recommandations ayant sanctionné cette rencontre organisée par la Société Commerciale Gabonaise de Réassurance (SCG-R), en partenariat avec la Société Deloitte, la nécessité d’adopter des mesures adéquates pour empêcher des incidents de cyber sécurité de se produire, à savoir des évaluations de risques, d’un point de vue autant technique que légal, et des audits de conformités légaux en matière de protection de données.
Souscrire une cyber assurance qui s’avère être l’assurance appropriée contre tous les risques numériques auxquels une entreprise ou une administration doit faire face en cas de survenance d’une cyber attaque.
Les 70 professionnels des secteurs de l’assurance, finance et les institutionnels ont tout au long dudit séminaire abordés les thématiques sur les mécanismes de prévention de la cybercriminalité, la sécurisation des programmes, la protection des contenus et des données.
Un appel à accroître la prise de conscience sur les risques des cyber crimes et à la bonne utilisation de l’internet a été également été lancé. Cette rencontre, a permis de débattre de questions ayant trait notamment aux conventions internationales, à la législation et à la coopération internationale dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la cybercriminalité.
Des communications ont abordé, entre autres, le piratage et les crimes de transfert de comptes, de falsification et d’accès aux programmes et logiciels des banques, aux données des institutions et de sabotage électronique liés au terrorisme et à la drogue. La cybercriminalité est devenue un terrorisme informatique (experts). . Judicaël Mawi, Directeur- Adjoint de la Société Commerciale Gabonaise de Réassurance, a indiqué « il s’agissait de répondre à un besoin qui semble de plus en plus criard sur le marché ; celui lié au risque de cybercriminalité. Le but visé est d’informer les opérateurs économiques et administratifs quant au phénomène, de les aider à se prémunir d’éventuels risques liés à la cybercriminalité ».
Pour lui « ce besoin se rapporte aux évènements qui se sont déroulés en 2017, non seulement au niveau du territoire gabonais, mais également en Europe et en Asie, dans ‘’la rançon were’’ (application informatique), et les serveurs des sociétés européennes et au Gabon »
Fade Bertony Boudiombo, quant à lui est revenu sur le cadre juridique lié à la criminalité. Il s’agit, a-t-il dit, « d’un projet de loi notamment l’ordonnance 0000 15/PR/2018 portant réglementation de la cybercriminalité et de la lutte contre la lutte contre la cybercriminalité », qui est encore en examen au niveau de la Cour Constitutionnelle et de la loi 0000008/PR/2018 du 13 février 2012 portant création et organisation et fonctionnement du conseil national de régulation entre autres.
A en croire ce dernier, il s’agit de la protection des informations critiques. « Si ces informations ne sont pas protégées, elles peuvent être l’objet d’une cyber attaque », a-t-il ajouté. Selon lui, les principales incriminations sont : l’atteinte à l’intégrité d’un système d’information, l’atteinte des données informatiques sans autorisation sont là des infractions liées au cyber attaque.
Selon ce dernier, les procédures pénales prévoient des peines d’emprisonnement et des amandes pécuniaires.
A.M