Un fonctionnaire des douanes a été mis aux arrêts en même temps que trois autres personnes de nationalités chinoise. Il serait impliqué dans une scandaleuse affaire de trafic de Kévazingo et d’autres essences protégées, nous apprend le procureur de la république Olivier N’ZAOU, au cours d’un point de presse.
Selon le procureur de la république, c’est le jeudi 28 février 2019, au port d’Owendo que va être découvert, dans l’entrepôt de la société YUNTUNG international, environ mille mètres cubes de Kévazingo transformée, par les agents des douanes. Mais également une grande quantité non dénombrée, destinée à l’exportation.
Le contrôle de la détention des marchandises prohibées par les agents des douanes a également permis de constater le chargement de grumes de plusieurs essences de bois dans des containers. Entre autre, le Padouk et l’Okoumé retrouvés en équarris (grumes rendues carrées) dans l’entrepôt de la société 3C Transit, ancien entrepôt de la société Satram a expliqué le responsable du parquet.
Après saisine du parquet, une fouille approfondie a été effectuée dans l’enceinte de la société YUNTUNG internationale. C’est dans ce contexte que le procureur de la république a fait procédé à l’interpellation de plusieurs sujets de nationalités chinoises et un de nationalité camerounaise opérant dans le secteur d’entreposage des produits forestiers.
Poursuivant les investigations judiciaire, un fonctionnaire des administration des Douanes a été mis aux arrêts en même temps que trois sujets chinois. comme méthodes utilisée, il s’agissait de fausses déclarations, au regard du contenu des feuilles de spécification et du certificat d’empotage qui mentionnaient seulement l’Okoumé, a expliqué le procureur.
En effet, c’est grâce à l’opération PRAESIDIO, impulsée par l’Organisation mondiale des douanes en collaboration avec les agents des Eaux et Forêts, des parcs nationaux, de la police judiciaire et des juristes de l’ONG Conservation justice, qui mène depuis plusieurs semaines, des contrôles et des investigations relatives aux espèces animales et végétales menacées d’extinction (CITES) dans tout le Gabon que le pot aux rose a été découvert , a rappelé Olivier N’ZAOU.
Il faut savoir que l’exploitation et l’exportation de ces essences est interdite depuis 2018 au Gabon, conformément au décret 00099/PR/MFE du 19 mars 2018 portant mise en réserve du kévazingo. Ces derniers sont donc en violation des dispositions de l’article 5 de l’arrêté 132 portant sur les normes de classifications des produits forestiers destinés à l’export, des articles 275 et 279 du code forestier et des articles 51, 290 et 407 du code de douane CEMAC. Le procureur a promis d’appliqué la loi dans son stricte respect afin que toutes les personnes concernées dans ces faits attentatoires à l’ordre public économique y répondent de leurs actes. Affaire à suivre…..
Édouard Dure