Mauvais vent au sein du ministère de la communication !

Le Syndicat national des professionnels de la Communication (Syprocom), menace d’entrer en grève à partir du 17 avril prochain, si la tutelle ne trouve pas un palliatif à leurs désagréments  pendant les huit (8) j de préavis, prévus pour l’ouverture des négociations.

« Le préavis de grève court jusqu’au 17 avril prochain en attendant les négociations avec le ministère de la Communication. Si après les huit (8) jours francs la tutelle ne reçoit pas le Syndicat des professionnels de la Communication (Syprocom), une grève sera déclenchée en respectant les principes de droit. Ce n’est pas de gaieté de cœur que le Syndicat national des professionnels de la Communication décide de partir en grève. C’est à l’avantage de tous, la situation d’aujourd’hui n’arrange personne, peut être ceux qui profitent de çà », a déclaré Célestin Nguéma Obame, vice président du syndicat, chargé des questions juridiques.

Le dysfonctionnement de leur administration, le retard pris dans l’application des réformes de l’audiovisuel public dont les décrets ont été pris depuis 2011, l’absence de textes réglementaires indispensables à l’application des décrets modifiant et supprimant certaines dispositions portant création, organisation et fonctionnement de Gabon Télévision et Radio Gabon l’organisation et des attributions des conseils d’administration et de directions générales, sont autant de points dénoncé par Célestin Nguéma Obame.

E Pour être en phase avec le code du travail, le bureau du syndicat a entrepris une série de rencontres avec tous les services de Radio-Gabon et Gabon Télévision.

« Nous avons fait ce travail tout le mois de février afin de recueillir les désidératas, les préoccupations des uns et des autres par rapport au fonctionnement des entités », a-t-il expliqué.

Sur le plan des textes juridiques, il a précisé que les réformes ont débuté en 2011, avec la création de trois (3) entités dotées d’une personnalité juridique, d’une autonomie de gestion administrative et financière, et administrées par des conseils d’administration, gérées par une direction générale et une agence comptable.

« Cela voudrait dire tout simplement que la façon de gérer ces structures était complètement inadaptée avec le fonctionnement d’une radio ou d’une télévision. Donc, c’est à ce moment qu’on a commencé à réfléchir sur des réformes. C’est-à-dire, comment faire pour essayer d’adapter les radios et télévisions gabonaises au contexte actuel. Plusieurs réformes ont été proposées. Elles n’ont malheureusement jamais abouti. C’est ainsi qu’en 2011, les pouvoirs publics ont relancé ce dossier de réformes dont trois (3) décrets ont donné naissance à trois (3) entités distinctes, notamment Radio-Gabon, Gabon Télévision et Télédiffusion du Gabon », a-t-il rappelé.

Toutefois, Monsieur Célestin Nguéma Obame a réitéré que ces différents présidents du conseil d’administration et directeurs généraux nommés avaient signé en 2013, les contrats d’objectif et de performance avec le Gouvernement, pour mettre en musique ces nouvelles entités créées.

« Malheureusement, sept (7) ans après, la réforme est au point mort. Ce qui fait qu’aujourd’hui, aucun agent travaillant dans ces structures ne peut se prévaloir d’avoir un contrat », soutient-il, non sans marteler que tout se fait dans l’illégalité et dans l’informel. « Toutes les nominations se font dans l’illégalité parce que les textes règlementaires qui devaient servir pour appliquer les décrets 725 et 727 n’ont pas des textes d’application. Il n’y a pas de nouvelles grilles salariales et d’organigramme », a-t-il dit.

Pour mémoire , le Syprocom est l’un des premiers syndicats du secteur de la communication créé dans les années 1992. Le syndicat a relancé ses activités en décembre 2017 avec la mise en place d’un nouveau bureau exécutif avec à sa tête le président Jean Olivier Makaya Koumba. Le bureau a déposé, le 16 mars 2018, leur plate forme revendicative sur la table du ministre de la Communication, après l’audience qu’il leur avait accordée le 07 mars de la même année.

Nathan 1er

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