L’ancien candidat à la présidentielle gabonaise qui avait menacé mi-juin de faire exploser des bâtiments à Libreville si le président Ali Bongo ne quittait pas le pouvoir a été placé mardi en détention préventive, a-t-on appris mercredi auprès du procureur.
Roland Désiré Aba’a Minko “a été placé en détention préventive avec (son ancien directeur de campagne) Guy Arlin Nang Ango” mardi soir, après avoir été entendu par un juge d’instruction. Les charges retenues contre eux sont lourdes,“atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, incitation à la révolte et diffusion de fausses nouvelles en vue de troubler l’ordre public”, ils risquent la prison à vie. Deux autres personnes des prestataires qui avaient loué les véhicules aux commandos ont été relâché. Un cinquième homme, proche d’Aba’a Minko, a été remis en liberté provisoire, mais reste poursuivi pour outrages. Il aurait donc résisté lorsque les forces de l’ordre avaient perquisitionné le domicile de l’ancien candidat. L’opposant assumerait ses actes. Il aurait expliqué aux enquêteurs avoir voulu interpeller la communauté internationale, attirer les regards sur la situation au Gabon.
Reste que le 16 juin, la capitale gabonaise avait été prise d’un léger mouvement de panique après une série d’incidents sécuritaires provoqués par M. Aba’a Minko, personnage fantasque et ex-candidat à la présidentielle du 27 août qui s‘était finalement rallié à Jean Ping, rival d’Ali Bongo.
Des hommes non identifiés et équipés d’armes blanches s‘étaient introduits ce jour dans les locaux de plusieurs médias publics et privés pour tenter – parfois avec succès – de diffuser un message où M. Aba’a Minko appelait à “la déstabilisation des institutions”.
Roland Désiré Aba’a Minko avait été interpellé le jour même à la délégation de l’Union européenne (UE) à Libreville où avait été retrouvée une bombe factice, selon une source sécuritaire jointe par l’AFP. Et jusqu’à lors ces commandos sont toujours activement recherchés.
La rédaction