Libreville n’avait pas la réputation d’une ville suisse. Décharges sauvages, amoncellements d’ordures, eaux stagnantes… Avec l’arrivée d’Averda, il est vrai que les choses se sont arrangées. Mais à l’inverse, confrontée à des retards de paiements de l’état, Averda peine à honorer ses engagements.
Le 9 juin, Averda a annoncé être engagée dans des discussions depuis quelques semaines avec le gouvernement, pour résoudre les retards de paiement de ses services de propreté. «Malheureusement, malgré nos efforts constants, le problème demeure non résolu», a déploré la société.Faute de fonds, toutes les activités de nettoyage de cette entreprise sont stoppées. Ce qui nous ramène, à une atmosphère déjà vécu vers fin décembre à quelques semaines de la Can, où tous les quartiers de la capitale disparaissaient dans les montagnes d’ordures. A leur origine, cinq jours de gréve de ses agents. La pression était montée alors sur la direction. 72 heures pour remettre les choses dans l’ordre, sommait le ministre de l’intérieur. Cette fois ci l’origine est différente, plusieurs milliards de francs CFA à reverser chaque mois à Averda par l’Etat, selon une source concordante. Et le climat financier difficile que traverse le pays, toutes choses qui ne présage rien de bon. «Nous avons fait tout notre possible pour éviter cette situation et regrettons que celle-ci perturbe nos opérations au Gabon», a déploré la direction générale d’Averda, avant d’ajouter : «Nous souhaitons trouver une solution avec toutes les parties concernées afin de pouvoir continuer à remplir nos responsabilités pour assurer la propreté de Libreville et d’Akanda».
Il est vrai que l’Etat est réputé indéfiniment solvable du fait de sa capacité à lever l’impôt. Pourtant, l’Argentine au début des années 2000 avait fait faillite .Il faut donc faire une distinction entre la dette en elle-même et le niveau de dette pour analyser sa légitimité. Si la société Averda, lors de la signature première du contrat avec l’état avait promis nombres d’avantages à ses agents: bonus, paiements d’heures supplémentaires, formations…et que rien n’a jamais été fait, qu’en serait-il aujourd’hui? Un conflit social, des compressions de personnel et un couvercle de plus en plus difficile à remettre sur la poubelle….
Zita Pemba
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