La dernière charge de la police anti-émeute, envoyée pour empêcher la manifestation non autorisé de l’arrivée du candidat malheureux à l’élection présidentielle dernière, Jean Ping, a laissé des traces. « Ils ont utilisé une brutalité démesurée, mais il en faudra plus pour nous décourager« , raconte, petit Jean, 45 ans, barbe deux teintes et la tignasse boule à zéro, en se massant le corps endolori.
Mardi après midi, 25 juillet, après les avoir enfumés de gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre ont chassé manu militari quelque 1000 personnes venus attendre Jean Ping à l’aéroport Léon Mba de Libreville. » Le président Barro Chambrier a été évacué, il a eu surement un grave choc au pied, il doit être opéré « , raconte Martin, un fervent supporteur de Jean Ping, quelques heures après l’intervention musclée.
L’opposition avait donné rendez-vous à ses militants de se retrouver massivement à l’aéroport de Libreville, pour manifester leur soutient à Jean Ping qui se réclame toujours président élu de la dernière présidentielle. Mais très tôt ce jour, la police avait quadrillé les lieux au niveau du lycée d’état de l’estuaire empêchant l’accès aux militants sur le site de l’aéroport, de ce fait qu’aucune autorisation n’avait été donné pour la circonstance.
Sur les lieux, au bout d’un moment, certains meneurs appellent à braver l’interdiction. Aussitôt, les militants venus décident de braver la police venue les encercler. Mais ils sont dispersés par des gaz lacrymogènes. Pour l’opposition, la manifestation est déjà une victoire au regard de la masse des personnes mobilisées. Tout au long du chemin de retour, les militants ont entonné à cœur l’hymne nationale , la concorde…
Edouard Dure