<< Un chantier innovant >> a t-on pu l’entendre, ce 8 août à Ongam à 50 kilomètres de Cocobeach. Effectivement l’ouvrage est le premier du genre en Afrique. Mais au delà de la performance technique et technologique, c’est d’abord une nouvelle chance pour les populations. Elles l’attendaient.
L’innovation a cette particularité de nourrir de grands mots. L’ampleur de l’entreprise, les moyens mis en oeuvre, la véracité du projet, enflamment le narrateur. Quand on pense au déploiement du réseau cellulaire mobile au Gabon et première expérience en Afrique en 1989-1990, qui plus tard était devenu le premier réseau GSM africain. Aucun doute que cette expérience pilote du service universel est de cette catégorie.
En découvrant ce pilonne long de 30 mètres, implanté au village Ongame, on comprend mieux. Un prototype de pilonne et d’équipements moins cher, facile à déployer mais qui apporte le téléphone et l’internet dans les zones non couvertes par les opérateurs conventionnels. << Le Gabon c’est 85% de la population couvert. 15% non pas de téléphone, ni d’internet. Mais c’est surtout 25% du territoire qui est arrosé. C’est le pourquoi nous sommes dans ce processus d’essaie du service universel et communication numérique afin que chaque gabonais où qu’il se trouve puisse téléphoner et naviguer sur internet >> a expliqué, le secrétaire exécutif de l’Arcep, serges Essonghe.
Le directeur général du Radatel, l’une des deux sociétés retenues pour expérimenté ledit projet, a quant à lui certifié que cette solution est complète , verte et écologique. Avec pour générateur, un panneau solaire ayant des batteries de réserve et des poteaux fixés sans béton ni ciment. << C’est une nouvelle technique d’installation réalisée avec l’aide de toutes les populations du village >> a t-il tenu a rappeler.
Au cours de cette visite, le ministre d’état en charge de l’économie numérique, Alain Claude Bilie Bi Nze l’a souligné << cette expérience devrait permettre au Gabon de réduire la facture numérique. Elle devrait également permettre à nos populations où qu’elles soient, de recevoir ou passer des appels, envoyer des textos via des SMS ou whatsapp et surfer sur internet…l’état fait donc l’engagement qu’il y’aura continuité de service entre celui fournit par l’opérateur dans les endroits jugés rentables et celui qu’apporte l’état pour que les populations où qu’elles soient accèdent aux mêmes informations, aux mêmes technologies , au même niveau >>.
Du côté d’Ongam, le ministre d’état, Alain Claude Bilie Bi Nze et le Président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Gabon ,Lin Mombo, avaient le sourire et les populations aussi. Ce département de la Noya ne sera plus la même après, si l’expérience demeure concluante. Le fait de relier Ongam et le reste du pays par les communications numérique (téléphone et internet) amènera un grand bouleversement sur le plan économique et social. C’est là, la volonté du chef de l’état… 2700 couvert à terme.
Nathan Moore