Renaud Allogho Akoué: les raisons d’y croire…
La situation est au contrôle. Depuis le 16 avril, les centres hospitaliers universitaire de Libreville et d’Owendo ne recevaient plus les assurés CNAMGS . Pour cause, le non paiement des prestations de ses assurés auprès des dites structures hospitalières . Dans les faits on se réjouit de l’habileté de dialogue entre le directeur général de cette structure et les hôpitaux. Renaud Allogho Akoue a su éviter les dérapages et rassurer ses partenaires sur les efforts consentis pour l’apurement de cette dette.
Les recommandations ont été donc faites dans ce sens à son équipe afin de trouver des mécanismes permettant d’alléger les factures pour une meilleure prise en charge des gabonais. Les pharmacies ont été les premiers à parapher avec la banque panafricaine Ecobank , » pour ce qui concerne les pharmacies, non seulement il n’y avait pas un encours important, mais encore nous avons pu trouver une solution pour le paiement de leurs factures dans un délai de 24 heures. Ceci a été rendu possible grâce à un partenariat que nous venons de parapher avec la banque panafricaine Ecobank qui va nous accompagner dans cette démarche « ,expliquait Renaud Allogho Akoue.
Les décisions au terme de l’assemblée générale du syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon ( symefoga) tenue le 14 mai dernier, confirme plus encore cette volonté du directeur général de la CNAMGS d’assainir ses rapports avec les hôpitaux comme le rappelle ici le docteur Adrien Mougoungou » la CNAMGS a soldé les 75/ des factures des hôpitaux du 1er trimestre 2019. Aussi, elle s’est engagée à régulièrement verser aux différents hôpitaux un montant minimal en fonction de son activité « . Et des réunions trimestrielle de mise au point entre les différents acteurs sont préconisées. Une évolution à l’actif du patron de la CNAMGS qui aura permis à l’assemblée générale de décider de reprendre ses prestations dès lundi prochain.
C’est dire que la CNAMGS est aussi bien pour les personnels de santé, le gouvernement que pour les assurés. Et son financement est simple. L’état alloue une subvention à la caisse. Enfin cette dernière tire également des recettes de ses activités propres. Intérêt de placement, dons, legs….
La question est de savoir si toutes sont encore suffisantes aujourd’hui. Les dépenses de santé sont à la hausse. On constate aussi un comportement abusif auprès des prestataires de cette institution. Une surconsommation de soins, et une tendance de médecins à sur prescrire.
La caisse devra donc réfléchir à faire évoluer les réflexes. Il faut à tout prix protéger ce système de couverture . Pour cela , la vigilance devrait être permanente. Trop de tentative de fraude, de fausses prescriptions , des pharmacies qui ne délivrent pas les médicaments remboursables, d’orientations des patients vers des cliniques non couvertes…. La CNAMGS n’est pas une poule aux œufs d’or mais un droit citoyen.
Mais ou le bas blesse, c’est qu’un préavis de grève indéterminé plane toujours. Mais cette fois-ci non plus celui des impayés de la CNAMGS mais à cause du projet de décret portant décote sur les salaires des fonctionnaires. Et là le seul préalable de suspension de ce préavis est selon le syndicat des médecins fonctionnaires le retrait pure et simple de ce projet de décret querellé…
Toute fois une interrogation s’impose. N’était ce pas là la véritable motivation des hommes en blouses blanches en ne recevant plus les assurés de la CNAMGS sous couvert de la dette impayée querellée?
Jean 1er