Des actions entreprises et leur renforcement. Depuis sa nomination à la primature, Julien Nkoghe Bekale nourrit la conviction qu’un avenir doit se construire » ensemble ». D’où la nécessité de revenir à l’essentiel. Le dialogue avec les partenaires sociaux.
Une société se construit dans la reconnaissance de tous et dans la conscience du besoin mutuel. Une société qui reconnaît le mérite et suffisamment lucide pour comprendre qu’elle offre la chance à tous et se bâtit que dans le respect de l’autre.
Ce dialogue du 23 avril avec les partenaires sociaux initié par le chef du gouvernement est une confirmation de la conviction et de la poursuite nécessaire des efforts des actes à conduire.
Le chef du gouvernement réaffirmait donc certaines orientations nécessaires. Pour lui, il était question de ‘’favoriser l’anticipation et la négociation, au détriment de la dommageable confrontation’’. Car, a-t-il ajouté ‘’un dialogue conduit sans interruption et en bonne intelligence nous mettrait à l’abri de situations de grèves parfois intempestives et contreproductives qui brident l’action du Gouvernement, ruinent notre économie et ravivent d’inutiles antagonismes’’.
Dialogue social, mais avec des priorités. Discuter des réformes multi sectorielles en vue de relancer le pays et imprimer des actions en direction des secteurs de l’éducation, de la santé, des infrastructures routières, de l’approvisionnement en eau potable et en énergie ainsi que du secteur du logement social. Ledit dialogue se veut d’abord humain. Il n’a pas d’appartenance politique ou religieuse, il ne se conjugue ni au masculin, ni au féminin. Justement, Julien Nkoghe Bekale, qui n’entend nullement faire des injonctions, place beaucoup d’espoir dans les suggestions des syndicalistes et des autres groupements de la société civile.
Il était temps de se retrouver pour parler. À chacun le choix de l’annonce de sa profondeur. A l’exemple de celui du président de Dynamique unitaire (DU), Jean Remy Yama qui a posé comme l’un des préalables, la prise d’un décret par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba pour participer au dialogue social que le gouvernement souhaite organisé de façon récurrente pour apaiser le climat social délétère. Quatre autres préalables ont également été posé par la DU. La réhabilitation de la CONASYSED dont l’accord de principe a été donné séance tenante par le premier ministre, la suspension de toutes les mesures d’austérité (baisse des salaires annoncées, gel des recrutements dans la fonction publique, reforme portant conditions coercitives d’attribution de la bourse aux nouveaux bacheliers, etc…), la régulation des situations administratives des enseignants toujours en présalaires depuis plusieurs années et le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du 2ème trimestre 2015.
Si le programme du premier ministre n’inspire pas le grand nombre, il a cependant cette qualité de poser des priorités. Il n’est plus question ici d’intérêt personnel. Ou pour d’intérêt pour un groupe de privilégier. C’est pour la relance de l’économie, le développement du pays. De souci du citoyen, de la responsabilité et des perspectives. Cette initiative possède cette particularité, dans un temps pour le moins tourmenté, de rappeler le bien-fondé des réformes qu’il avait annoncées le 26 février 2018 dans son Discours de Politique générale et entérinées lors du Conseil des ministres qui avait suivi. Ces mesures devront permettre à moyen terme, d’assainir les finances publiques et de relancer l’économie. Parmi celles-ci, on note la Taxe de Solidarité Nationale, le licenciement de 50% de la main d’œuvre non permanente, le gel des recrutements, des avancements et des reclassements…
Les parties prenantes ont ainsi promis de se rencontrer régulièrement, afin de lever les équivoques et faire progresser les principaux points contenus dans les différents cahiers de charges. Le chef du gouvernement quand à lui a dit prendre acte de tous ces préalables. Et il devra se prononcer dans les prochains jours.
Il serait donc bon que ces réflexions puissent en nourrir d’autres. Qu’elles soient contradictoires ou proches peu d’importance. Mais qu’elle en viennent à l’essentiel. L’éducation. La santé, le dialogue nécessaire… Sans mots superflus, au contact de la réalité des hommes et des femmes sans lesquels il ne peut y avoir d’avenir. Le gouvernement n’a de vertu qu’au service de l’état, du grand nombre. De cette équation dépende les avenirs particuliers et l’intérêt national.
Edouard Dure