Le 27 mars 2024 se tenait <<Le Grand Rendez-vous de la Jeunesse Gabonaise >> au Palais des sports de Libreville. L’événement se voulait exclusivement à l’attention des jeunesses avec de nombreuses personnalités se présentant comme leaders de la jeunesse à l’affiche, mais sur les lieux de la rencontre, le désenchantement était total.
Pour ces jeunes qui ont fait l’effort de se rendre à ce grand rendez-vous, la journée a été négative. Les images témoignent de la désinvolture qui régnait sur place et de l’ennui des participants face aux promesses non tenues des organisateurs.
En effet, la rencontre avait été annoncée comme un grand moment d’échange sur les grands enjeux de l’heure vu sur le prisme de plusieurs thématiques. Partant de l’avenir de cette jeunesse en passant par les opportunités d’emplois, le respect de la chose publique, la responsabilité sociale et politique de la jeunesse gabonaise dans la politique de développement des autorités de la transition. Ce <<Grand Rendez-vous de la Jeunesse >>, organisé sous le thème <<L’apport et l’impact de la jeunesse unifiée dans le processus de la transition :enjeux et perspectives >> s’est mué en un moment de glorification du président de la Transition Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema.
<<Tous ceux qui se sont dérangés, qui ont fait le déplacement avec des idées et des recommandations ont été décus. Je trouve ça très triste>>, raconte un participant interviewé sur place.
Dès le départ, l’organisation de l’événement connaît des ratés: les agitations de foulards, les têtes coiffées de casquettes, les T-shirts blancs et posters géants à l’éfigie du président de la Transition, musique manifestant le <<soutien au djadji Oligui Nguema >> et dédicaçant <<Hercule Nze Souala >>
lui donnent une forme de meeting politique digne du Parti Démocratique Gabonais (PDG).
L’étonnement était d’autant plus grand quand on sait les difficultés gargantuesques rencontrées par les jeunes gabonais (formation, lutte contre les inégalités, l’exclusion sociale, le chômage galopant, l’oisiveté etc…).
Les quelques actions qui ont été organisées en faveur des jeunes ont été capturées par ceux qui en étaient responsables au profit de leurs proches familiaux ou politiques. En sorte que les problèmes des jeunes restent entiers.
On est loin du grand événement dédié à la jeunesse annoncé. Il s’est résumé à de la communication. Une année de perdue pour la jeunesse gabonaise. Sans rien de concret. Le grand rendez-vous a fait pschitt.
Clemy