Police: vers un meilleur encadrement des contrôles routiers ?

C’est au travers la note de service 026 du 25 janvier 2021 signée du commandant Nestor Ngoyabi, directeur de la voie publique qu’est interdit à tout policier d’effectuer des contrôles routiers sous peine de sanctions extrême, c’est à dire la révocation et ce jusqu’à nouvel ordre.

On peut lire sur la note «  Tout policier pris en flagrant délit de contrôle, sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire qui statuera sur sa révocation »

Une note, selon le directeur de la voie publique, répond aux fermes instructions du Général de Brigade, Préfet de Police de Libreville qui lui même aurait reçu des directives de la « haute hiérarchie » .

Pour un résidant du carrefour Léon Mba cette note est un « casse-tête chinois » pour lui  « Comment  comprendre que c’est au moment où le taux de contamination due au coronavirus tend à augmenter que la hiérarchie policière décide d’arrêter les contrôles routiers ?

Ou S’agit il plutôt d’une mesure de protection que la police s’applique à elle-même, sachant que les policiers sur le terrain sont dépourvus de matériel ( bavettes, gel hydro-alcooliques, gangs) et qu’il y’a quelques mois certains commissariats ou pôles avaient été fermés pour désinfection suites à des cas de contamination due à la Covid-19 ».

Et d’ajouter  » Certes il y’a le phénomène de racket, mais c’est un phénomène entretenu par les transporteurs en commun qui le plus souvent ne détiennent pas tous les documents afférents à l’exercice de leurs activités . Et c’est la vie des passagers et en général des populations qui est mis en danger »

Des craintes que certains comportements observés mardi 26 janvier après-midi à Nzeng Ayong sont venues confirmer.

Comme celui de ce transporteur suburbain , qui a percuté légèrement un particulier. Le chauffeur suburbain ne détenait ni un permis de conduire authentique, ni l’assurance à jour et pire encore il ne respectait pas les mesures barrières édictées par le gouvernement ( bavette apparent, non respect des distanciations dans le bus, non port de masque pour certains clients). Plus de peur que de mal, un consensus à l’amiable a été trouvé.

Une chose est sûre cette note réjouit d’avantage certains taximen et transporteurs suburbains non en règle et non pas ceux disposant de tous les documents nécessaires à l’exercice de leur activité, encore moins la majorité de la population.

Toutefois le contrôle routier fait partie de l’action policière,  selon d’abord les fréquences (de rare à systématique), les modalités (d’un simple contrôle d’identité à un contrôle suivi d’une amende ), la conduite (de décent et respectueux à brutal et violent) et la répartition dans la population (d’une concentration sur la voie publique à des cibles plus diversifiées),

D’où la nécessité de l’autorité policière de reculer pour mieux sauter afin mieux encadrer ces contrôles routiers souvent décriés. Comme quoi, aux grands maux, les grands moyens…

Jean 1er

 

 

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