Droits des femmes :  » Il faut que la parité soit respectée « , estime Dr Nicole Assélé

Dr Nicole Assélé, déléguée générale et numéro deux du Centre des Libéraux Réformateur ( CLR ), formation politique membre de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE), par ailleurs, présidente du Mouvement féministe L’appel des Mille et Une…, nous reçois dans l’un de ses bureaux situés au quartier Glass.

Cette année, la journée internationale des droits des femmes a été célébrée sous le thème ‘’Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la covid-19’’. S’exprimant à cette occasion, Dr Nicole Asselé a indiqué qu’avec la pandémie de covid-19, les femmes sont invités, plus que par le passé, à s’emparer de leur destin et à faire entendre leur voix.

 » L’Appel des Mille et Une… est un rassemblement citoyen de la Femme Gabonaise consciente des enjeux et des défis que représente la Décennie de la femme en particulier et son avenir en général. L’Appel des Milles et Une… est un mouvement qui vise à rappeler à la Femme Gabonaise sa place, son importance mais surtout la force de décision que chacune possède individuellement mais qui unies devient le pouvoir de faire la différence lors des divers grands rendez-vous de l’Histoire de notre Nation « , fait savoir Dr Nicole Assélé, pour planter le décor.

Aujourd’hui, les femmes font des études supérieures qui leur permettent de postuler dans de grandes entreprises, ou d’aspirer à des postes à haute responsabilité. Cela n’était pas le cas il y a à peine cinquante ans. Le problème survient au moment où les femmes se heurtent au fameux plafond de verre qui les empêche d’accéder à des postes à responsabilité, en raison de leur qualité de femme.

Une réalité qui révolte la présidente de L’Appel des Milles et Une…

 » Il y a une citation qui dit : derrière un grand homme se cache une grande dame. C’est révoltant. Pourquoi voulez-vous mettre la femme derrière l’homme ? Même dans la Bible, nous qui sommes des chrétiens, la Bible dit que Dieu créa la femme à partir d’une côte de l’homme. Or lorsque l’on regarde la physiologie humaine, la côte n’est pas située derrière l’homme. Par conséquent, la femme doit être placée à côté de l’homme, parceque c’est en étant à ses côtés qu’elle peut facilement avancer et construire ensemble « , dit-elle.

Depuis 2015, en matière de promotion des droits de la femme le Gabon se targue d’être un modèle en Afrique, au regard de la présence des femmes au sommet de la hiérarchie politique et administrative dans le pays. Pour illustration, la confiance renouvelée à la présidente du Sénat, Lucie Milebou-Aubusson lors de la dernière élection à la tête de cette Institution marque l’attachement du Gabon à la promotion de la femme. C’était déjà le cas en juillet dernier avec la nomination de Rose Christiane Ossouka Raponda au poste de premier ministre. Cette dernière a d’ailleurs formé un Gouvernement qui compte environ une dizaine de femmes, parmi lesquelles une ministre de l’Économie et de la Relance. Soulignons également le maintien de Marie-Madeleine Mborantsuo à la tête de la Cour constitutionnelle depuis sa création en 1991.

Ces avancées significatives impulsées par le président de la République, Chef de l’État Ali Bongo Ondimba, sont saluées par Dr Nicole Assélé. Mais l’ancienne responsable de la CNSS estime que le chemin à parcourir reste encore long.  » Il faut veiller à ce que les décisions prises par le Chef de l’État en faveur de la femme gabonaise soient effectivement appliquées. Dans le cas contraire, il faut qu’il y ait des sanctions. Le Chef de l’État donne des instructions, nous devons suivre à la lettre ses instructions. Et c’est ça notre valeur à L’Appel des Milles et Une… Il faut que la loi sur la parité soit respectée et appliquée conformément aux instructions du Président « , a-t-elle déclaré.

Selon Nicole Assélé, les droits des femmes incluent, de façon non exhaustive, les droits : d’intégrité corporelle et d’autonomie, de ne pas subir de violence sexuelle, de voter, d’être élue, d’entrer dans un contrat légal, d’être considérée comme l’égale du mari et du père au sein de la famille, de travailler, d’avoir accès à des salaires justes et à l’égalité salariale, de maîtriser sa reproduction (contraception et avortement), de posséder une propriété, d’accéder à l’éducation. Pour obtenir ces droits, conclu-t-elle, les femmes doivent se montrer plus conquérantes en ayant de la volonté, du moral et en travaillant.

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