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Gabon–Guinée équatoriale : Vers un règlement pacifique du différend sur l’île Mbanié

Les Présidents Brice Clotaire Oligui Nguema et Teodoro Obiang Nguema ont franchi un pas historique en actant la création d’un comité conjoint d’experts pour trancher, de manière pacifique et définitive, le différend frontalier autour de l’île Mbanié.

C’est une avancée majeure pour les relations entre le Gabon et la Guinée équatoriale. En visite d’État à Malabo depuis le 4 juin, le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema et son homologue équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema ont signé plusieurs accords bilatéraux dans les domaines de la diplomatie, de la sécurité, de la culture et du sport. Mais c’est surtout le contentieux sur l’île Mbanié qui a dominé les discussions.

Dans un climat d’écoute et de respect mutuel, les deux chefs d’État ont décidé de mettre en place un comité conjoint d’experts, composé de représentants des deux pays. Ce Comité aura pour rôle d’examiner et résoudre pacifiquement le différend frontalier, qui empoisonne les relations bilatérales depuis des années.

« Ce comité aura pour mission de proposer des solutions définitives, dans un esprit de dialogue et de coopération », ont affirmé les deux dirigeants dans une déclaration conjointe.

Conscients des liens historiques et culturels qui unissent les deux nations, les présidents ont réaffirmé leur attachement à la paix et à la stabilité dans la sous-région. « Ce différend ne doit pas compromettre l’harmonie entre nos peuples », a souligné le président Oligui Nguema.

Cette volonté d’apaisement intervient dans un contexte régional marqué par la recherche d’une intégration plus forte. Le président gabonais participera d’ailleurs, le 7 juin prochain, à la 26e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC à Malabo. Un sommet placé sous le thème : « Consolider les acquis de la réforme de la CEEAC pour accélérer l’intégration régionale et la construction d’une communauté de destin en Afrique Centrale. »

La décision de créer un cadre de dialogue technique et diplomatique est saluée comme un exemple de maturité politique dans la gestion des différends en Afrique. À l’heure où les tensions géopolitiques gagnent du terrain sur le continent, le Gabon et la Guinée équatoriale montrent qu’un règlement pacifique est non seulement possible, mais souhaitable.

Par cette initiative, Libreville et Malabo rappellent que la paix, le dialogue et la coopération restent les fondements d’une Afrique centrale unie et tournée vers l’avenir.

Clemy

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