Décrété en 2015 pour l’intervalle de 2015-2025 par le président de la République gabonaise Ali Bongo Ondimba, le Plan d’action dénommé la Décennie de la femme, continue de faire ses preuves. Avec la nomination massive des femmes dans des postes à hautes responsabilité, avec notamment la forte présence des femmes dans le gouvernement de madame Rose Chistianne Ossouka Raponda, soit 10 femmes aux postes de ministre.
L’élection de Mme Christine Mba Ntountoume le 14 juillet 2021 au poste de maire de Libreville, qui ne cesse de faire couler encre et salive, confirme une fois de plus cette volonté du président de la République de faire régner en république gabonaise, l’esprit d’égalité homme-femme. « Les femmes n’ont jamais autant participé à la vie publique. Elles n’ont jamais contribué autant à faire respirer et évoluer notre pays », extrait du discours d’Ali Bongo Ondimba, à l’occasion du 60eme anniversaire de l’indépendance du Gabon.
Un signal fort à l’ endroit des femmes gabonaises, qui doivent s’intéresser davantage à la chose publique. Les attentes du président à l’égard de la femme gabonaise sont qu’elles aident à résoudre les problèmes qui compliquent la vie des gabonais.
Longtemps, la femme gabonaise est restée cachée derrière l’homme, réduite aux travaux ménagers et aux petits métiers, réduite à son rôle de mère et à l’éducation des enfants… Avec le concept de ‘’ l’émancipation de la femme’’, plusieurs autres concepts sont nés. Notamment celui de l’égalité homme-femme que prône le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Notons que ce concept n’est pas récent au Gabon. Nous le vivions depuis avec le président défunt Omar Bongo Ondimba avec entre autre, la nomination de Mme Marie Madeleine Mbourantsuo au poste de présidente de la cours constitutionnelle. Nous avons également eu Angélique Ngoma, plusieurs fois ministre et actuellement député à l’Assemblée nationale et bien d’autres.
Mais le concept de la décennie de la femme prend un tournant particulier avec l’arrivée d’Ali Bongo qui tient vivement à amener les femmes à prendre conscience face à la politique. Qu’elles comprennent que l’exercice pour le développement du pays est déséquilibré sans elles. Si la femme est celle qui gère le mieux le foyer, or la base de toute société est la famille (le foyer), pourquoi serait-elle exclue dans la gestion d’un pays ? T’elle est la question que doivent se poser toutes les femmes. Aucune d’entre elle n’est exclue, son expertise est vivement souhaitée. Elles doivent toutes se sentir concernées par la chose publique. Elles doivent paraitre au-devant de la scène afin de prendre leurs vies et l’avenir du pays en main.
L’objectif visé par le président de la République est que le pays s’affranchisse de ses obstacles en 10 ans (2015-2025), et faire en sorte que les femmes déploient leur plein potentiel au profit du pays. Nous le voyons déjà avec la Fondation Sylvia Bongo Ondimba qui , tenuy par des femmes, ne cesse de mener à bien des projets de grandes envergure tels que la lutte contre le cancer. Le président est conscient que si toutes les femmes avaient l’occasion d’être mise à l’épreuve, celles-ci pourraient déployer leurs savoir-faire au bénéfice du pays.
Les modèles de femmes ayant été propulsées au sommet des administrations ou institutions sont de plus en plus nombreux. Rose Christianne Ossouka Raponda, première femme au poste de premier ministre au Gabon en 2020, Mme Lucie Milebou-Aubusson : présidente du sénat et la liste est longue. Une perche est tendue à l’endroit des femmes. Il s’agit de ne plus se cacher, de ne plus avoir peur de se mettre au-devant de la scène, de s’engager et de se prendre au sérieux. De manifester cette volonté par le travail et le dynamisme, de faire partie des effectifs des acteurs qui militent pour le développement de notre pays. Cela fait intervenir l’intention pour le chef de l’Etat de faire respecter les droits de la femme. Elle doit rompre avec le silence, se faire entendre et faire face aux exigences du quotidien du pays.
Bétinice Mouss