Téléphones, stupéfiants, armes blanches, la prison centrale de Libreville au défis d’objets prohibés

La fouille inopinée effectuée le 20 janvier dernier par Erlyne Antonella Ndembet, ministre de la justice qu’accompagnaient les autorités judiciaires montre l’ampleur des failles dans la sécurité de cette grande maison d’arrêt.

Ce sont plusieurs téléphones et accessoires (chargeurs, cartes SIM, etc.) qui ont été saisis au cours de cette fouille pratiquée au sein dudit établissement. Sur la deuxième marche du podium des prises, viennent les stupéfiants que se procurent bon nombre de détenus. Mais il y’a également des paquets de cigarettes, des calculatrices, des produits psychotropes, des lames de rasoir, des bijoux, des couteaux et bien d’autres objets saisis. Ces découvertes sont récurrentes, lors des fouilles initiées à l’improviste par les autorités judiciaires.

 

Pour le ministre de la justice  « L’objectif de la fouille à la prison centrale de Libreville consiste à essayer de juguler toutes sortes de trafics qui se développe dans le milieu carcéral », a précisé Erlyne Antonella Ndembet, qui avait à ses côtés le procureur de la République de Libreville, André Patrick Roponat.

 

Or 16 caméras à infrarouge avaient été positionnées pour renforcer le système de surveillance de la prison centrale de Libreville au mois de juillet dernier. Mais les objets prohibés arrivent toujours à se retrouver dans ce milieu carcéral.

 

C’est donc dire que les parloirs, où les détenus peuvent rencontrer un proche sans séparation physique, sont un moyen de faire entrer ces objets illicites. Mais pas le seul. Des intervenants extérieurs et même des surveillants pénitentiaires sont susceptibles de participer à ces trafics illégaux. Cette présence de danger dans cet établissement pénitencier via ces objets prohibés pose la problématique de la sécurité en milieu carcéral. La mission d’une prison est aussi d’assurer une sécurité optimale, en évitant les évasions, les mutineries, les agressions envers le personnel, mais également  les suicides et les violences carcérales. Pour cela, le fonctionnement de l’établissement pénitencier doit permettre la mise en place d’une sécurité quotidienne.

Edouard Dure

 

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