AKÉBÉ : distribution d’eau aux ménages 2/7 jours. Un véritable calvaire

Longtemps décrié à Akébé-Plaine dans le 3ème arrondissement de Libreville, la problématique de l’eau potable dont le seul garant au Gabon est la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), ne cesse de faire entendre les voix des populations de cet arrondissement déjà fatiguées de cette situation .

Alors que l’eau foisonne dans certains quartiers de la capitale gabonaise, les habitants des « États-Unis » d’Akébé, en particulier Akébé-Pleine, quant à eux, ne reçoivent l’eau potable de dame SEEG, que deux jours par semaine : le Mardi et le vendredi.

Cette situation alarmante liée à la distribution non équitable et non permanente, n’est pas qu’une affaire des « États-Unis » d’Akébé tout seul. Ce problème s’étend dans de nombreux autres quartiers de la capitale Libreville et même à l’intérieur du pays.

<< Ici à Akébé pleine, nous avons un problème d’eau. Dans la semaine, l’eau arrive le mardi et le vendredi toujours à des heures tardives entre 1h et 4h.>>, nous a confié un habitant du quartier.
Cela explique que si un ménage, n’a pas rempli ses récipients le mardi, il devra attendre le vendredi et bonjour « Akewa » ou « Andza » s’il a les moyens. Au cours des investigations, il ressort qu’il n’y a pas deux semaines, le quartier aurait fait plus de deux(2) semaines sans eau, une situation habituelle pour les résidents d’Akébé-Pleine.

Récemment, le président de la République Ali BONGO ONDIMBA allait inaugurer la centrale de production en eau potable de Ntoum d’une capacité de 36.000m3.  << La nouvelle installation permettra de renforcer la déserte en eau potable dès populations de la ville de Ntoum, ainsi que les villes proches à l’instar de Libreville, Owendo et d’Akanda. Au total, ce sont 32 500 ménages, soit 190 000 personnes qui bénéficieront de l’eau potable>>, avait-il confié à Afrik21.africa.

La population des « États-Unis » d’Akébé voudrait voir cette situation changer. Alors que l’ensemble de ces quartiers est réputé pour le vol et le braquage, puiser de l’eau potable à 1h, 2h, ou 4h n’est pas prudent pour la population.
À quoi servent les politiques publiques tant défendues par les gouvernements depuis 2009 ? De nombreux budgets sont votés, approuvés chaque année et octroyés au ministère de l’eau et de l’énergie pourtant, les populations d’Akébé, de Libreville et de l’intérieur du pays évoquent le même problème, aujourd’hui devenu un phénomène.

<<Nous voulons une distribution équitable et permanente de l’eau potable dans les « États-Unis » d’Akébé, ainsi que dans l’ensemble du territoire national.>>, propos recueillis à Akébé-Pleine.

MAKazhaï

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