Gabon: crise dans l’enseignement supérieur, le Snec barricade l’UOB et plusieurs grandes Écoles

Le syndicat national des enseignants chercheurs (Snec) a  pris d’assaut les grands portails de l’Université Omar BONGO (UOB), de l’École Normale Supérieure (ENS), de l’Université des Sciences et Techniques de Massuku (USTM) et de l’Institut de Technologies d’Owendo (ITO) en érigeant des barrières dans le seul but de revendiquer ses droits qui, en principe, dans un État qui se veut soucieux de l’avenir des étudiants et de l’effort fourni par ces enseignants ne serait qu’un lointain souvenir.

Plusieurs revendications doivent être prises en compte par les autorités parmi lesquelles :la régularisation des situations administratives des enseignants du supérieur, l’augmentation des capacités d’accueil dans les universités et grandes écoles, l’arrimage de la pension retraite, le paiement des services rendus et le paiement de toutes les vacations.

Et même si la Force de Réflexion et d’action pour l’enseignement Supérieur (FRAPE) ne se sent pas concernée par ladite grève, le SNEC-Uob et la section ENS qui est un démembrement du Snec national, soutiennent et s’alignent sans trop verser dans une rivalité syndicale, derrière le SNEC-national par rapport au combat qui est d’ailleurs, un combat transversal parce que les points qui figurent sur la banderole affichée dans tous les portails des établissements d’enseignement supérieur affiliés au Snec touchent l’ensemble du corps professoral de l’Enseignement Supérieur.

Qu’est-ce qui explique la non implication de la FRAPE dans le combat que mène le SNEC-national pour le bien de tous ? Alors qu’un enseignement qui se réclame être de la FRAPE prétend que l’Université allait à double vitesse et qu’elle serait entrain de passer à côté de l’essentiel, une autre question serait de lui demander : Quel est l’essentiel pour l’Université gabonaise ?

Comment comprendre que dans un pays comme le Gabon, on ne puisse pas régler la crise qui surgit chaque année dans l’enseignement supérieur. Jusqu’à quand l’Etat gabonais va-t-il continuer à laisser pour compte ces enseignants qui ne demandent rien d’autres que la régularisation de leurs droits et l’amélioration des conditions dans lesquelles ils dispensent les cours aux étudiants. Aujourd’hui encore, avec le problème de table de bancs qui n’est pas réglé alors qu’il existe une zone économique spéciale (ZES)  où s’opère la transformation du bois susceptible de fabriquer des tables de bancs. Ajouter à cela, l’absence de structures d’accueil pour les étudiants dont l’effectif augmente chaque année très considérablement, l’insalubrité et l’insécurité dans les universités qui n’épargnent personnes, les années qui se chevauchent et se ressemblent à s’y méprendre .

La crise dans l’enseignement supérieur au Gabon n’est pas uniquement liée aux revendications des enseignants chercheurs mais aussi à plusieurs détails  susmentionnés plus haut.

Selon le récit de Gabonreview sur cette crise , il y’aurait comme une main noire essentiellement composée d’ hommes politiques. Ce qui peut expliquer le fait que les revendications déjà sur la table de la tutelle, selon certaines indiscrétions, n’ont toujours pas de suite. Et que dire de l’enlèvement du président du Snec-uob? Ce rapt ne vient-il pas consolider l’idée d’une main noire?
La situation actuelle est vécue chaque année dans le secteur de l’enseignement supérieur. Elle a toujours été à l’origine des retards s’agissant des rentrées académiques, des sorties des résultats académiques. Et comme si cela ne suffisait pas, il y a le système LMD qui retarde plus d’un à l’université comme Omar BONGO. Surtout en Faculté de Droit et de Sciences Économiques.

MAKazhaï

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