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Les attentes de Dieudonné Millama sur le forum national de la société civile !

Le 18 novembre dernier, j’ai reçu à mon cabinet  une importante délégation de la société civile gabonaise conduite par monsieur Georges MPAGA, Président du ROLBG et le Pasteur Bruno NGOUSSI, Président de la plateforme nationale des Eglises du réveil.

L’objet de cette visite : m’inviter à prendre part au Forum National Révérend sur l’Avenir de notre pays que la Société Civile Gabonaise organise du 26 au 27 Novembre.

Après avoir écouté le plaidoyer des leaders de la société civile, j’ai décidé de répondre positivement  à leur invitation.

Homme de dialogue et de consensus, je continue à penser et à croireque le salut de nos pays africains, l’affermissement de nos systèmes démocratiques et de gouvernance, la stabilité de nos Etats passent par les échanges perpétuels entre les fils et les filles d’une même nation.

Je reste convaincu que bâtir les ponts entre les différents groupes fussent-ils adversaires vaut mieux qu’ériger les murs entre eux. C’est dans l’optique de bâtir les ponts entre Gabonais  et d’échanger ensemble sur les sujets essentiels  qui concernent  notre vivre ensemble et le  développement de notre pays que je place l’organisation de ce Forum.

J’ai accepté de prendre part à ce Forum, non seulement parce que je soutiens toute initiative qui promeut  le dialogue mais aussi parce qu’il se présente à un moment crucial de l’histoire de notre pays : 60 ans après les indépendances et 30 ans après la Conférence Nationale de 1990 !

Déjà le 15 aout dernier, lors de mon adresse à la nation,  je lançais déjà un appel pressant à toutes les forces vives de notre pays en ces termes «  Soixante (60) ans, c’est le temps, pour les dirigeants, les acteurs politiques, la société civile, tous les leaders d’opinion et les acteurs au développement  de s’arrêter,  de mettre  de côté leurs intérêts et leurs égos et, de  s’asseoir ensemble autour d’une table pour parler du Gabon. C’est  le temps de s’asseoir pour faire un bilan, sans complaisance,  secteur par secteur de nos soixante (60) ans d’indépendance et définir ensemble
, unis dans la concorde et la fraternité, un nouveau cap et de nouveaux horizons pour notre pays  ».

Et, j’avais précisé  ce qui suit : « Ce bilan ne doit pas être  un simple procès  pour ceux qui ont géré le pays ou pour ceux qui le gèrent en ce moment. Ce bilan doit aussi prendre en compte l’implication de chacun de nous dans notre propre construction en tant qu’être humain, dans la construction de notre famille, dans la construction du pays. Ce bilan doit nous amener à sortir de la léthargie et, des postures défaitistes et fatalistes. Ce bilan doit nous amener à  fixer pour nous-mêmes, pour nos familles et pour notre pays, un nouveau cap, des nouvelles  résolutions et un nouvel état d’esprit. Personne ne viendra développer le Gabon à notre place ! ».

J’attends aussi de ce Forum,  un bilan clair  et des analyses objectives, sans complaisance et sages de nos années de  démocratie avec une ouverture sur les autres pays africains et un regard critique sur ce qui se fait dans les autres continents.

A ce propos, je pense qu’il est  temps de se demander si le modèle de démocratie que nous avons adopté au sortir des conférences nationales est adapté à notre vivre ensemble, à notre niveau de développement économique  et sociale ? Pourquoi les élections sont-elles  encore sources de tensions et de violences ? Pourquoi le développement n’est pas au rendez-vous malgré les ressources disponibles ? Pourquoi les territoires et les zones rurales semblent être des laissez pour compte ?

En plus clair, j’invite la société civile à s’exprimer sur notre modèle de démocratie, sur notre modèle de gouvernement, sur notre système de gouvernance. Je voudrai pour cela que nous regardons certaines expériences qui semblent marcher ailleurs.

Pour ma part, je continue à penser qu’une élection présidentielle fut-elle démocratique  et transparente  ne peut, à elle seule, nous amener à une alternance pacifique stable et durable.  Je continue à penser qu’il faut,  au préalable,  solder la face sombre des années antérieures et soigner les plaies qui nous empêchent d’avancer sereinement.  Je reste convaincu que notre système de gouvernement et de gouvernance actuel est très peu efficace  pour assurer un développement soutenu, harmonieux et équilibré  du pays.

Je sais que ce forum n’apportera pas les solutions à tous les maux qui minent notre pays mais je reste convaincu  que cette rencontre constitue un pas important avec des discussions encore plus inclusives dont notre peuple a besoin.

 

Libreville 23 Novembre 2020
Dieudonné MINLAMA MINTOGO
Ancien  Candidat à l’élection Présidentielle de 2016
Président  Ensemble Pour la République

 

 

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